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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 22:16

Tu as traversé une mer houleuse
Où pullulent les tabous qui me privent
De te rejoindre aisément sur l’autre rive
Où tu dois être heureuse

Dans ce pays d’Outre-Mer
Où tout est charme et beauté
Tu vois la joyeuse vie à tes côtés
Prête à t’amuser et te distraire

Mais j’ai peur combien peur
Qu’on ne sache t’aimer et te chérir
ça me ferait tant souffrir
De vivre dans mes rêves tes pleurs

J’ai peur qu’on ne découvre en toi
L’éclat lumineux qui m’a ensorcelé
Le discret charme aux communs voilé
Et cet air que tu faisais parfois

Parle alors leur langage vulgaire
Et garde ta richesse pour toi
De ton corps respecte leurs lois
Et de ton cœur celles de ta terre

Dans ton esprit dresse un monde
Dans lequel tu t’abrites le soir
Et le jour laisse les croire
Que tu es de leur monde

Quant à moi, esseulé et abandonné,
Pénétré par un vide immense
Où s’est installée la souffrance
En compagnie d’un cœur sillonné

J’attends l’avancée de l’âge
J’attends que s’approche la vieillesse
La source du désespoir appelé sagesse
Elle seule pourrait tourner la page

D’ici là idole adorée
Pense à moi de ce pays lointain
Pour que naisse la force qu’auront besoin
Mes futurs lustres désespérés.26022010661.jpg

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 20:04

 La fête de l’Aid-El-Adha  symbolise le sacrifice. Abraham était prêt à sacrifier son fils, un enfant qui étonna par sa compréhension et son obéissance, exécutant l’ordre de Dieu. Sa foi lui permit de juger que son acte était nécessaire puisque l’exigence avait émanée du Tout-Puissant. La religion d’Abraham se voulait source de justice, de liberté et d’amour ; c’est pourquoi le sacrifice ne lui sembla pas disproportionné.

 
  Pensons à nos enfants, tout ensemble ; mettons-nous, tout ensemble dans la situation où se retrouva Abraham. Peut-être, n’aurions-nous pas, tout ensemble, pris la même décision. Nos différences nous auraient…différenciés. J’ai aimé insérer ici cette supposition pour mettre en évidence le caractère individuel du sacrifice d’Abraham.
   Et c’est ce caractère individuel qui doit dominer aujourd'hui. Ne me reprochez pas la comparaison entre l’ère d’Abraham et la nôtre, car la justice, la liberté et l’amour demeurent les mêmes en tout lieu et tout temps. Chacun de nous doit donc faire individuellement des sacrifices pour que ces valeurs règnent et enfantent un environnement qui sera dans le pire des cas vivable.
 
   Que chacun de nous sacrifie sa subjectivité, ses penchants parfois fantaisistes, et accepte tout ce qui est juste. Que chacun de nous se soustrait aux pouvoirs qu’exercent sur lui ses semblables moyennant divers intérêts qui, en aucun cas, ne peuvent égaler sa liberté. Que chacun de nous profite du moment de répit de son égoïsme pour aimer et aider son prochain. Que chacun de nous se libère des raisons qu’il se fait pour abandonner ceux qui se trouvent dans le besoin, arguant parfois qu’ils méritent leurs sorts, et qu’il est même un péché de venir à leur secours. Commettons ce beau péché !
   Utopique ! Pensons alors, au moins, à un petit bout de sacrifice ; un petit plus qui nous déclouera de notre comportement présent, qui nous fera avancer ne serait-ce que d’un iota et nous mettra sur une voie carrossable qui nous mènerait vers un monde meilleur.
   Utopique ! Ne désespérons pas, si notre environnement nous emprisonne et nous aveugle. Que chacun de nous sacrifie les idées et les sentiments qui lui sont si chers et qui l’empêchent de croire que la justice, la liberté et l’amour font le bonheur humain.
 
Saha Aidkoum ! (Bonne fête!)  
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:00

Restez fleurs sève dans les tiges
Restez enfants sang dans les veines
Ne naissez pas maintenant
Vous appartiendriez à l'immonde
Vous ne feriez que des nœuds
Qui rallongeraient la chaîne en déroute
 
Attendez l'agonie de la génération
Ne vous fiez pas à son délire
Laissez-la mourir
Puis naissez du néant
Bâtissez de vos vierges esprits
Votre propre monde
Retracez la carte de la Terre
N'y mettez pas de frontières
Et parlez la langue humaine.

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 00:00

Où sont elles?
Les voix toutes agaceries de mes enfants
Où est celle
Toute gronderie de leur père?
 
Qu’elles reviennent 
Me délivrer
Rompre ce silence suffocant
M’emplir de vie
Je trépasse
 
Qu’abritera cette tente vide?
Quelle soif apaisera cette jarre
Débordante d’eau limpide?
Qu’illuminent ces bougies
Qui luttaient contre les ténèbres
Dévoilaient nos visages évadés
Quand la nuit se répandait
Obscure?
 
 
Après vous
Tout n’est que désert
Mon existence s’avère
Inutile
 
Vous m’avez quittée
De vos chevelures
Chères filles
Que ma main a l’envie folle de s’y plonger
De tes timides joues
Petit garçon
Qui sous mes réprimandes rougissaient.
De tes bras braves
Mari fidèle
Qui m’enlaçaient
M’emplissaient de courage
Quand s’annonçait proche le passage
Des bêtes sauvages
Possédées par la rage
De déguster le sang des innocents.
Je le savais.
Tu étais né pour mourir martyr.
 
Vous m’avez quittée
De vos corps
Du charnel.
Vos âmes immortelles
Vivent en moi-même
Planent sur cette terre.
Elles y resteront
Tant qu’elle existe.
 
 
 
 
J’ai commis l’erreur de croire
Que tout qui parle
Que tout qui pense
Se nomme humain.
 
J’ai commis l’erreur de naître
Confiante
Naîve
A tel point de soulever la colère
De la réalité
Qui violemment me gifla un jour
Et d’un geste diabolique
Etala devant moi
des camps en sang
 
Une terre en feu
Des femmes
Des enfants
Eventrés
Egorgés
Une horreur
 
Impossible de les compter
Les larmes aveuglaient
Les extrémités des rangées
Se perdaient au-delà de l’horizon
 
Un paysage macabre
Un massacre
Un coup dur et impitoyable
A l’humanité
A son abîme
 
 
 
 
J’ai commis l’erreur de m’enfuir
D’abandonner mes petits.
En mon savoir les guerriers ne tuent pas les enfants
Mais quels guerriers?
 
Des monstres qui détiennent l’art
De faire d’un sommeil une mort
Enfonçant leurs poignards
Dans la chair encore naissante
Des enfants qui rêvent
 
Les éventrés
Avant de sombrer
Vivent le cauchemar
Exprimé chez les uns
Par un «maman»
Un «papa»
Lancé d’une voix angoissée
Dans l’espoir que l’habituelle et tendre main
Vienne les dorloter
 
Exprimé chez les autres
Par de petites mains implorantes
Tâtonnantes dans le noir
A la recherche
De qui les délivre
 
Souriez enfants
Vous être vivants
Dans l’autre monde
Le vrai volet de la vie
Le berceau de la paix
De la justice
 
 
 
C’est moi qui suis morte
Seule ici-bas
Parlez-moi
Dites que l’acier de l’autre jour
N’était que chatouillement
Qu’aucune trace de balle
N’existe sur la poitrine de votre père
Dites de vos voix vagabondes
De là-haut : nous contemplons la terre s’achever !
Encouragez-moi  je vous en prie !
Pour que je vous rejoigne !
 
Non ne le faites pas !
Attendez !
Patientez que je replante vos âmes
Que j’enfante vos vengeurs
Qui feront éclore la liberté
Telle la beauté d’une fleur
De laquelle s’exhale
Le parfum de votre sang.

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 00:00

  
  
  Il  est  des évènements qui surprennent, bousculent l’habitude et nous poussent tout d’un coup à agir et penser autrement, à abandonner pour un moment nos espoirs et nous remettre au hasard. Heureusement que l’oubli et le retour progressif de l’enthousiasme nous remettent quelques temps après sur les rails de l’ordinaire, à l’exception de ceux qui déraillent définitivement.
   En ce vendredi 06 juin, juste après le coucher, la terre a tremblé à Oran ; cette ville qui venait d’être dévastée par une semaine d’émeutes ; elle s’affairait à panser  ses déchirures. Jamais auparavant, Oran ne m’a semblée aussi meurtrie, aussi pitoyable.
   En ce vendredi, il y avait un match de football que tout le pays attendait. Chacun y percevait la victoire et se préparait à ne pas rater cette rare occasion d’applaudir, de se rafraichir en jouissant d’une enivrante satisfaction et sombrer dans un bonheur dont le caractère éphémère n’ôte rien à ce moment d’euphorie.
    Je ne me doutais pas que le Séisme venait…il se remua quelque part sous Oran, à quelques minutes de la fin du match dont l’intérêt devint tout un coup insignifiant devant l’ampleur de l’évènement.
   Habituellement je ne bouge pas de ma place quand la terre tremble. J’ai peut-être à l’idée qu’il est impossible de prendre de vitesse  la fatalité ; ou bien les secousses vécues auparavant n’étaient pas aussi fortes pour ébranler mon courage et ma fierté ; ou bien les maisons ne devaient s’affaisser que sur les autres.
   Cette fois, je n’étais pas chez moi. J’avais fui les embêtements des enfants et m’étais rendu chez ma sœur dont l’appartement se situe au premier étage d’un bâtiment qui en compte cinq. Ici, me suis-je dit, je suis loin de toutes les tracasseries ; ici personne ne viendra m’appeler ; c’est en de pareils moments que les gens sans goût aiment déranger.  Mais nul n’est à l’abri de tout. Nul ne peut tout prévoir. Parfois, nous nous surprenons en train de nous moquer de nous-mêmes quand nous observons les résultats de nos calculs et prévisions.
   La terre bouge ! Mon neveu s’écrie : « ezzenzla ! ezzenzla ! ». Je préfère ne pas traduire le mot, il perdrait son sens.  Ezzenzla, déluge, malheur, punition  divine, gravité, fatalité… « Séisme » aurait sonné plus scientifique, explicable, tendant peu à peu vers la logique. Mais sa résonnance aurait le même sens dévastateur  dans le pays qui a donné naissance à ce mot.
    Ezzenzla ! Mohamed, mon neveu, est déjà dehors. J’hésite .Tout tremble dans la pièce, un cadre se détache du mur et se brise sur le sol. Un signe inquiétant. Je suis déjà dans le palier des escaliers empli par l’écho des cris inutiles des femmes ; elles semblent  avoir rassemblé  toutes leurs souffrances et craintes pour s’en alléger en cette circonstance.
    Nous sommes tous dans le parking de voitures. Sauvés ! Nous sommes devenus un véritable « nous », curieusement unis, gagnés par la même crainte de mourir. Nous n’avons pas d’ennemi humain ; les voisins fâchés se parlent, les femmes qu’on ne voit jamais sont là, la plupart des gens ont les pieds nus, personne ne s’en soucie ! Ezzenzla ne fait pas de différence et ne semble nullement injuste. Tout le monde est là dans le parking : les pauvres, les riches, les hommes, les femmes, les enfants, les beaux, les laids, les intelligents, les bêtes ! il nous arrive même à penser que nous sommes tous égaux, et à repenser nos rêves et espoirs.
   Le caractère imprévisible d’Ezzenzla fait qu’elle peut nous surprendre n’importe où : dans une voiture, dans un café, dans une douche, au travail ; endormi, en train de diner, de plaisanter, de rêver…elle crée en un clin d’œil mille et une histoires.
   Sofiane, un mordu de la moto, beau garçon, blond, cheveux longs, une barbichette toute naissante enjolive son menton. Il s’adonna sans précaution à sa passion et fut victime d’un grave accident qui lui paralysa les deux jambes. Il s’apprêtait à se rendre le lendemain aux assurances pour se faire rembourser. Il se trouvait à l’intérieur de la mosquée quand la terre trembla. Il continuait à pleurer durant des heures après l’évènement, il s’était retrouvé seul à l’intérieur de la mosquée après que tous les fidèles l’aient quittée. Il ne s’était jamais senti, depuis son accident, aussi amoindri. La précipitation de la foule lui avait fait perdre ses béquilles, il essayait de rejoindre la sortie en rampant mais en vain. Heureusement, Ezzenzla l’épargna.
  La Carroua, un rocher qui tient son nom de sa forme carré, a la particularité d’affronter les fortes vagues quand la mer se déchaine ; c’est là où Kader et son ami Bakhti pêchaient. Quand j’étais  jeune, j’y passais des nuits entières  en solitaire. Comme je le faisais autrefois en ce même endroit, ils avaient attendu la tombée de la nuit pour capturer les crabes dont la lumière des torches paralyse. Ils s’en serviront pour appâter les poissons. Comme je le faisais autrefois en ce même endroit, Kader et bakhti ont lancé leurs lignes et attendent l’arrivée du premier banc de sars qui ordinairement passent quand la nuit noircit…
    La Carroua tremble, vacille ; l’eau frissonne, bouillonne. Derrière les deux pêcheurs, une partie de la falaise se détache, dégringole ; Kader saute dans l’eau de peur d’être atteint par l’éboulement mais une grosse pierre, comme animée par un ordre formel d’Ezzenzla, le poursuit jusqu’au fond de la mer et le coince sans lui laisser la moindre chance de regagner la surface. Bakhti a préféré se cacher dans un de ces trous où je m’abritais autrefois quand il pleuvait. Il se demande s’il n’était pas mort, il ne voit que noirceur mais entend le bruit de la mer. Les vagues, poussées par Ezzenzla, mordent à pleines dents au bout de terre qui a bouché l’entrée du refuge, comme pour le sauver. Bakhti, de l’intérieur, tente de trouver une issue en tâtonnant avec sa canne à pêche. Un bout de lumière. Il s’en sort. Il renait. Le dehors n’est que vagues et poussières blanches donnant à la nuit un visage désolé. Il pense à son ami, ses yeux s’emplissent de larmes…
    Ezzenzla a provoqué en moi des remous, J’ai laissé tomber tous les projets qui m’empêcheraient de mener une vie simple.  Je ne regretterai que les moments  passés sans m’avoir permis d’en arracher une pincée de bonheur. Et quand ça me tente de rêver grand, je repenserai à Ezzenzla.

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 00:00

 

  La fête de l’Aid-El-Adha  symbolise le sacrifice. Abraham était prêt à sacrifier son fils, un enfant qui étonna par sa compréhension et son obéissance, exécutant l’ordre de Dieu. Sa foi lui permit de juger que son acte était nécessaire puisque l’exigence avait émanée du Tout-Puissant. La religion d’Abraham se voulait source de justice, de liberté et d’amour ; c’est pourquoi le sacrifice ne lui sembla pas disproportionné.

   Pensons à nos enfants, tout ensemble ; mettons-nous, tout ensemble dans la situation où se retrouva Abraham. Peut-être, n’aurions-nous pas, tout ensemble, pris la même décision. Nos différences nous auraient…différenciés. J’ai aimé insérer ici cette supposition pour mettre en évidence le caractère individuel du sacrifice d’Abraham.
   Et c’est ce caractère individuel qui doit dominer aujourd'hui. Ne me reprochez pas la comparaison entre l’ère d’Abraham et la nôtre, car la justice, la liberté et l’amour demeurent les mêmes en tout lieu et tout temps. Chacun de nous doit donc faire individuellement des sacrifices pour que ces valeurs règnent et enfantent un environnement qui sera dans le pire des cas vivable.
 
   Que chacun de nous sacrifie sa subjectivité, ses penchants parfois fantaisistes, et accepte tout ce qui est juste. Que chacun de nous se soustrait aux pouvoirs qu’exercent sur lui ses semblables moyennant divers intérêts qui, en aucun cas, ne peuvent égaler sa liberté. Que chacun de nous profite du moment de répit de son égoïsme pour aimer et aider son prochain. Que chacun de nous se libère des raisons qu’il se fait pour abandonner ceux qui se trouvent dans le besoin, arguant parfois qu’ils méritent leurs sorts, et qu’il est même un péché de venir à leur secours. Commettons ce beau péché !
   Utopique ! Pensons alors, au moins, à un petit bout de sacrifice ; un petit plus qui nous déclouera de notre comportement présent, qui nous fera avancer ne serait-ce que d’un iota et nous mettra sur une voie carrossable qui nous mènerait vers un monde meilleur.
   Utopique ! Ne désespérons pas, si notre environnement nous emprisonne et nous aveugle. Que chacun de nous sacrifie les idées et les sentiments qui lui sont si chers et qui l’empêchent de croire que la justice, la liberté et l’amour font le bonheur humain.
 
Saha Aidkoum ! (Bonne fête!)  

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 00:00

 
 Tu me prives de mon sommeil quand tu me parles. Tu me prives de mon sommeil quand tu me quittes ; je me retourne dans mon lit de désespoir, et te retourne dans mon cœur vainement pour te vomir ;  l’écho, le résonnement de ta voix persistent en moi sur le fond de ton silence. Je te hais, tu me tourmentes sans te soucier.
  Tu ne fais rien pour exister pour moi, je me torture pour t’oublier mais tu t’enracines de plus en plus dans mon cœur qui, irraisonnable, se plait à te couver. Je te hais, doux parasite qui altère l’harmonie de mon être  et y sème le désordre.
 Quand il fait froid, je pense à toi, craignant que tu ne sois pas bien couvert et que tu risques d’être  enrhumé, et j’en souffrirais énormément. Je te hais, tu ne prends  pas tes précautions pour veiller sur ta personne.
 Je suis incapable de donner à un autre homme ce que je t’offre, de m’épanouir hors de ta maudite prison. Je te hais, source de mon impuissance de jouir librement de mes sentiments.
  D’un simple souffle  indifférent, tu éteins et tais les révoltes de ma fierté qui jure de t’exclure de ma cour. Je te hais, tu prives la fumée de mon feu de s’acheminer et aller taquiner les lieux qui cacheraient mon véritable chevalier.
 Tu as verrouillé mon cœur et pris sa clef, je ne vois plus que toi, sorcier qui possèdes la magie de m’envouter. Je te hais, charmeur irrésistible aux milles facettes et dont je ne vois que beauté et bonté.
 J’ai crié que je te préfère à mon père ; j’ai crié que je te préfère à ma mère. Je te hais, tu sais m’enlacer fortement de tes bras de monstre et me faire rêver de paradis.
 Je te hais ! Je te hais…à t’aimer !

 De la part d’une femme qui hait celui qu’elle aime.

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 00:00

  
  
   L'amour existe partout dans le monde! C'est un sentiment humain qui parfois, il est vrai, devient une passion dévastatrice.  Mais y a t-il plus beau que l'amour? Il rapproche l’homme et la femme  tellement qu'ils désirent avoir quelque chose en commun, laisser une trace de leur aventure, avoir un enfant pour témoigner dans le futur de leurs doux souvenirs...Ce qui est impossible sans passer par le chemin du sexe.
 
   La relation sexuelle n'est autorisée chez nous que dans le cadre du mariage. Nos parents se mariaient à quinze, seize ans pour les femmes, un peu plus pour les hommes; peu de temps après la puberté. L'amour, l'aventure, les jeux des adolescents, l'apprentissage venaient après le mariage avec tous ses succès et ses échecs. La morale, se trouvait à l'abri, et tout le monde trouvait son compte si on excepte...les exceptions. Conclusion: l'irruption sexuelle et les aventures amoureuses étaient absorbées par les mariages précoces qu'on réalisait avec des moyens simples et sans grandes exigences.
 
   Maintenant les jeunes gens terminent leurs études ou leurs préparations à la vie aux alentours des trente ans. Comparativement  à nos parents, à la fin de leurs études ils auraient vécu plus de dix ans refoulant l'appétit sexuel, le penchant pour l'autre, le désir de l'aventure; respectant les lois sociales et morales, affrontant leurs propres personnes qui désirent s'affirmer. Arrivent-ils?
 
   Après cette évolution l'amour, cette statue inébranlable, ce sentiment humain demeure le même. Il est exprimé par le même regard, le même sourire comme il y a mille ans. Il n y a que l'amour qui ne change pas malgré les déceptions qui en résultent.
 
   Passons maintenant à l'étape qui suit la fin des études et qui commence par le recherche d'un travail, d'un logement… ces nouvelles conditions pour se marier, surtout pour les hommes... mais c'est les femmes qui en souffrent le plus.
   Imaginons une femme voyant la ménopause s'approcher, galopant à grands pas, sans entrevoir la moindre chance de se marier. Comment fait-elle pour s’épanouir, voir grossir son ventre comme celui  de la chèvre qu’elle gardait…avoir au moins un enfant pour se perpétuer et vivre pleinement sa maternité? Comment fait-elle ? S'abstenir au nom de la morale? Commettre l'illicite? Taire ses désirs? Aucune réponse.
 
   Pourquoi les gens qui font les lois et protègent la morale ne se posent pas ce genre de questions? Pourquoi ne suivent-ils pas l'évolution dans le monde et tentent de trouver des solutions aux femmes et hommes qui se trouvent dans des situations sans issues, nées du changement de la société.
 
   C'est ce silence et cette absence qui font que les jeunes, ayant complètement perdu confiance dans les gens sur lesquelles ils comptaient, bravent sans aucun remords ces lois immuables qui les empêchent même de revenir à la vie que menaient leurs aïeux.  C’est ce silence et cette absence qui font qu’un monde parallèle où tout est permis naisse, s’élargisse et risque d’éclipser la société qui se croit organisée. La vie en famille disparait peu à peu, ainsi que la vie en société ; l’individu, dénudé, souffrira non pas de sa solitude mais du fait de se sentir seul tout en se trouvant parmi des milliers de ses proches…   

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 00:00

  
    Après le sortir du travail, je préfère souvent aller regarder la mer. j'ai l'impression que j'ai en face le néant et que le monde ordinaire et derrière moi. Je me rends toujours au même endroit, sur les Falaises, là où j’ai habité pendant dix ans, là où je fus habité par la passion de la pêche et l'amour du silence.
    L’eau se trouve à cent mètre au dessous. Je connais tous les rochers : Pédregal, Piedra jardina, Piedra Plana, Barco, Ferrati, El Hadjra Touila, El Hadjra El Alia, Piedra Lanchova, etc.
    Je connais tous les vents : Al gharbi, Echergui, El bahri, Terra, Misserghine, Canastel, etc.  Je connais les humeurs des poissons : le sar qui adore la houle, la daurade qui se plait dans les eaux paisibles et les ports, la saupe, cette herbivore qui bouillonne près des rochers verdâtre à la tombée de la nuit, etc.
    Et c’est de là, que j’assiste aux couchers, j’aime regarder le soleil disparaitre derrière la montagne en hiver, et s’éteindre dans la mer en été.  Les pêcheurs qui semblent vieillir tôt, descendent et montent, empruntant un sentier serpentant le flanc de la falaise. Que de fois ai-je pris le même chemin !
    Je viens depuis plusieurs jours sans pouvoir accéder à cet endroit. Je dois pour y parvenir traverser une autoroute où la circulation est abondante. Mon mal de jambes m’en empêche, la maudite crampe risque de me coincer en pleine traversée. Je reste un bon moment de ce coté, hésitant, la crainte d’être heurté par une voiture dépasse la tentation de voir mon bout de mer. Je quitte tristement les lieux, réalisant que pour être heureux il suffit d’être en bonne santé.

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 00:00

   
  Tu évoque l'aube au moment où j'ypense. Ne crains rien, le jour fermera l'oeil et ne se lèvera qu'après le fin de notre rêve.
  L'aube, ce moment que nous passons dans les ventres de nos mères quelques jours avant de voir le jour. 
  L'aube, ce souvenir immédiat auquel on aime revenir quand nous repousse et nous blesse l'exagéré éclat matinal.
  L'aube, cet abandon du champ de bataille par la nuit vaincue qui reviendra le soir, fortifiée, enterrer le soleil.
  L'aube, premiers chants des oiseaux; rosée de cristal sur les herbes, retournements machinaux des paresseux dans leurs lits défaits
  Tu évoques l’aube…à quelques heures de l’aube. Ne crains rien, nous enfermerons en nous le soleil pour qu’il fasse toujours nuit autour de nous…

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