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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 00:00

Où sont elles?
Les voix toutes agaceries de mes enfants
Où est celle
Toute gronderie de leur père?
 
Qu’elles reviennent 
Me délivrer
Rompre ce silence suffocant
M’emplir de vie
Je trépasse
 
Qu’abritera cette tente vide?
Quelle soif apaisera cette jarre
Débordante d’eau limpide?
Qu’illuminent ces bougies
Qui luttaient contre les ténèbres
Dévoilaient nos visages évadés
Quand la nuit se répandait
Obscure?
 
 
Après vous
Tout n’est que désert
Mon existence s’avère
Inutile
 
Vous m’avez quittée
De vos chevelures
Chères filles
Que ma main a l’envie folle de s’y plonger
De tes timides joues
Petit garçon
Qui sous mes réprimandes rougissaient.
De tes bras braves
Mari fidèle
Qui m’enlaçaient
M’emplissaient de courage
Quand s’annonçait proche le passage
Des bêtes sauvages
Possédées par la rage
De déguster le sang des innocents.
Je le savais.
Tu étais né pour mourir martyr.
 
Vous m’avez quittée
De vos corps
Du charnel.
Vos âmes immortelles
Vivent en moi-même
Planent sur cette terre.
Elles y resteront
Tant qu’elle existe.
 
 
 
 
J’ai commis l’erreur de croire
Que tout qui parle
Que tout qui pense
Se nomme humain.
 
J’ai commis l’erreur de naître
Confiante
Naîve
A tel point de soulever la colère
De la réalité
Qui violemment me gifla un jour
Et d’un geste diabolique
Etala devant moi
des camps en sang
 
Une terre en feu
Des femmes
Des enfants
Eventrés
Egorgés
Une horreur
 
Impossible de les compter
Les larmes aveuglaient
Les extrémités des rangées
Se perdaient au-delà de l’horizon
 
Un paysage macabre
Un massacre
Un coup dur et impitoyable
A l’humanité
A son abîme
 
 
 
 
J’ai commis l’erreur de m’enfuir
D’abandonner mes petits.
En mon savoir les guerriers ne tuent pas les enfants
Mais quels guerriers?
 
Des monstres qui détiennent l’art
De faire d’un sommeil une mort
Enfonçant leurs poignards
Dans la chair encore naissante
Des enfants qui rêvent
 
Les éventrés
Avant de sombrer
Vivent le cauchemar
Exprimé chez les uns
Par un «maman»
Un «papa»
Lancé d’une voix angoissée
Dans l’espoir que l’habituelle et tendre main
Vienne les dorloter
 
Exprimé chez les autres
Par de petites mains implorantes
Tâtonnantes dans le noir
A la recherche
De qui les délivre
 
Souriez enfants
Vous être vivants
Dans l’autre monde
Le vrai volet de la vie
Le berceau de la paix
De la justice
 
 
 
C’est moi qui suis morte
Seule ici-bas
Parlez-moi
Dites que l’acier de l’autre jour
N’était que chatouillement
Qu’aucune trace de balle
N’existe sur la poitrine de votre père
Dites de vos voix vagabondes
De là-haut : nous contemplons la terre s’achever !
Encouragez-moi  je vous en prie !
Pour que je vous rejoigne !
 
Non ne le faites pas !
Attendez !
Patientez que je replante vos âmes
Que j’enfante vos vengeurs
Qui feront éclore la liberté
Telle la beauté d’une fleur
De laquelle s’exhale
Le parfum de votre sang.

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commentaires

C
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D
Bonne année et meilleurs voeux  à vous aussi: amour, santé et prospérité !  
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R
coucou, il parait que tu connais une djenia, c'est vrai??? lolMerci mon ami pour tes mots qui me touchent beaucoup, c'est très gentil.Bonne soirée.
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H
Coucou<br /> Tu vas bien? alors ça commence bien l'année 2009 pour toi? j'espère que oui.<br /> Bon je suis juste de passage pour te faire un petit coucou, je vais passer aussi chez mes autres amis (es) blogueurs.<br /> Allez bisous
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F
mmmmmmmmm trés joli tyexte, enfin je suppose que c'est un poeme ou une prose, bien ecrit, j'aime bien, bravo. bonne soirée
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