6 octobre 2007
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Pour une fois j’ai bien dormi cette nuit. Je crois que c’est le fruit du changement de comportement que j’ai entamé ces derniers jours. Je n’ai pas eu donc tort de m’extraire à la monotonie et me débarrasser des mes œillettes. Les bienfaits du changement m’ont même permis de rêver autrement. Bizarrement. Je me trouvais dans un couloir étroit, au bout duquel il y avait une porte qui semblait repoussante par sa terne couleur. Les gens qui peuplaient cet endroit n’avaient pas remarqué une lumière discrète qui s’infiltrait par le trou de la serrure. La plupart des hommes qui s’y trouvaient, broutaient inlassablement les délicieuses herbes qui poussaient continuellement à leurs pieds, se disputaient les pièces d’argents qui pendaient au dessus de leurs têtes, comme retenues pas des fils invisibles. Les uns les atteignaient aisément, souvent sans intelligence ; les autres s’efforçaient de les décrocher avec des espoirs… les femmes qui surgissaient magiquement des murs latéraux se plaisaient à se faire caresser après avoir essoufflé leurs prétendants. Cela se passait dans un pullulement immense. Etourdissant. Ils se débattaient comme des mouches emprisonnées dans une gigantesque boule de verre ovale dont l’issue est mise à l’ombre. Comme j’étais la mouche la plus intelligente je devinai la sortie, me dirigeai vers l’autre bout du couloir, ouvrit la porte à la terne couleur et découvrit ce qui m’éveilla de mon sommeil : Un monde merveilleux…je remonte la couverture sur ma tête pour replonger dans mon rêve et redécouvrir l’ouverture qui me miroita furtivement mon salut. Hélas ! La lumière de la réalité m’avait pénétré partout. J’entends même une voix me murmurer : « Pour accéder au monde merveilleux, tu dois te rendormir plus profondément et pour une dernière fois ».
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