4 octobre 2007
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Jadis chacun de nous avait une véritable mère dont le lait circulait dans nos veines. Nous choisissions de quel sein nous nourrir, nos mains fragiles préféraient tantôt le gauche tantôt le droit. Nous régnons des années comme de petits rois. Puis, le cœur tendre, la chair ferme, armés d’une force inépuisable, nous nous élançions dans la folle adolescence. Une étape qui nous forgeait l’esprit, modérait notre enthousiasme et nous préparait à oser jeter le pas dans le monde des adultes.
Jadis la fin de notre vie n’avait pas le sens de notre jeunesse, vieux, très vieux même nous goûtions aux propres délices de la vieillesse. Notre avenir débordait d’espoir. Notre dernier soupir n’était qu’un souffle qu’on pousse pour ouvrir les portes de l’au-delà. Nous croyions à l’éternité de nos âmes.
Tout a changé aujourd’hui, nous n’arrivons plus à nous marier, l’inceste étant interdit. Nous sommes tous frères et sœurs. Nous sommes tous enfants du biberon; et les femmes qui nous ont mis au monde nous sont étrangères.
Je préfère cependant croire que nous allons vers le meilleur que vers le pire, l’espoir fait vivre, il a la saveur du lait maternel…