Mûrissons!

Amie je sombre dans le bourbier du néant

Souffle un mot qui me sauverait du sommeil

A tout temps j’attends que ta voix me réveille

Lève les voiles offre ta felouque aux vents

Et laisse moi que je tienne son gouvernail

Offre-toi aux drôleries des esprits errants

Aux fantaisies des coeurs qui déraillent

Belle est la vie quand elle fait la moue

Cet amalgame de dédain et d'estime

Qui m'invite à consulter mon abîme

Suis-je dans cela le lièvre ou le loup

Suis-je dans cela coupable ou victime

Mais mes tréfonds n’exhalent que remous

Comme noyés dans mes confusions intimes

Et j'ose dire espérant parfaitement décrire

Sans rencontres nous nous sommes mis à nu

Unis par le tenace vouloir de fleurir

Et libérer les soupirs tant retenus

Goûtons à nos délices avant de périr

Mais goûtons-y le moment est venu!