26 septembre 2007
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Minuit. Tu te balances dans ton lit. Abattue, tu supplies le sommeil de t’absorber, t’avaler, t’arracher à cette douleur qui te ronge. Tu n’acceptes pas ce qui t’arrive. Je ne sais pas d’où me vient cette certitude qui me dit que tu as la faculté de traverser cette pénible étape de ta vie. Chaque fois que je tente de te consoler en m’exprimant à travers de longues tirades tu souris…mais pas d’un sourire qui m’encourage à continuer. Un sourire regorgeant d’ironie qui me fait douter de mes capacités de convaincre. Et tu résumes mes blablas en une petite phrase : « Tu veux me dire qu’il faut relativiser… ». Oui ! Tu as raison ! Mais j’aime m’étaler, me répandre jusqu’à m y perdre, me laisser glisser dans les profondeurs, parler jusqu’à ce que je vois les signes de la satisfaction, de l’épanouissement s’exhaler de ton visage.
Sache que dans l’amour le raisonnement logique n’est plus valable. Le raisonnement logique est éternel et maintient sa platitude dans le temps mais s’éclipse parfois devant la force du sentiment qui arrive dans de pareils cas à mettre sous ses ordres l’esprit même. Ne philosophons plus…c’est la logique des choses qui refait surface et stagnera. Imperturbable.
C’est certain, les effets d’une rupture te font souffrir. Une rupture définitive ou temporaire, je ne peux pas la définir. Et ce qui te fait mal le plus est cette crainte de n’avoir pas été véritablement aimée. Cette rupture qui vient avec une facilité étonnante par l’autre. Ne jugeons pas l’autre cependant. Tu l’aimes.
Tu n’es pas à ta première rupture. Et chaque fois que ça arrive tu souffres. Tu as pitié de ta personne. « Pourquoi chaque fois que je crois que je détiens le bonheur tout tombe à l’eau », sembles-tu te dire à chaque fois. Tu pleures par pitié sur ta personne. C’est humain, ça arrive à tout le monde. Si tu crois que cette rupture n’est que provisoire, et qu’un espoir persiste, sache alors comment mener le reste du parcours. Et là, je ne peux rien te conseiller. Le pas que jetera chacun de vous dépend du comportement de l’autre.
Et s’il te semble que cette rupture s’avère définitive oublie alors tout. Oui, je t’entends, comment oublier. C’est l’homme qui me convient, que j’aime, me dirais-tu. Cet homme a convenu à d’autres avant toi, il a été aimé par d’autres avant toi…je sais que ça fait mal de le voir passer sans le moindre souci, étrangement, étranger. Cette indifférence, après tant de mois…Mais moi je ne connais pas cet homme, et ne peux le condamner. C’est à toi de juger de la solidité de votre relation…
Tu veux toujours être aimée. Regarde autour de toi, le travail, le voisinage, les rencontres hasardeuses… Tu as oublié tout cela. Tu as accentué toute la force de ton amour sur une personne, en un certain endroit. Et quand celle-ci part c’est le désert. Même pas une gorgée d’eau dans l’alentour pour apaiser cette soif subite que créa en toi sa disparition.
Je me surprends d’être un peu dur avec toi mais il y a des choses que je dois te dire. Tu es peut être trop exigeante, et le genre d’hommes qui savent se faire aimer par les femmes attachent beaucoup d’importance à leur propre liberté. Et s’ils se trouvent confrontés au choix, ils sacrifient l’amour pour la liberté. Et peut être es-tu trop fière, et ce genre d’hommes exigent que leur propre bonheur passe avant la fierté de la femme. Et c’est ces hommes là qu’aimeront les femmes escomptant les acquérir et les dompter. Je ne t’accuse pas, seulement je te demande de te situer, de regarder en toi-même et te poser la question. : Qu’est ce que je veux exactement? Allons ! Dors ! Ferme les yeux, je m’insinuerai dans tes rêves, et continuerai à te consoler jusque qu’à ce que Soleil se lève…
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