2 février 2008
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De la lucarne de ma cellule
La lune pénètre
Elle traverse une rivière de bleu sans fond
Des étoiles blêmes de désespoir l'accompagnent
La lune arrive au milieu de la traversée
Elle m'offre tout son éclat
Je fixe les deux rives
Deux nuages opaques s'imposent
Comme s'apprêtant à l'étrangler
Je ne sais si la blancheur de la lune
Cause la noirceur des nuages
Je ne sais si la noirceur des nuages
Cause la blancheur de la lune
Je suis frappé par le mal
De ne savoir mesurer
Ce qui me paraissait aisément mesurable
J'ai pris le risque de taquiner l'évidence
Dans le désert je me suis égaré
Un verre d'eau douce me paraît
Plus précieux qu'une mine d'or
Dans la mer je me suis égaré
Un bout de terre me paraît
Et mon âme s'emplit d'espoir
Qu'est-ce qu'un verre d'eau
Comparé à une mine d'or
Qu'est-ce un bout de terre
Comparé à une vie
La valeur de chaque chose
A été figée à tort
Alors que tout se mesure autrement
Une épaisse brume se mêle à la lune
Je ne vois pas la lune
La brume ne me la montre pas
Je ne vois pas la brume
La lune ne me la montre pas
Elles ne sont pas opposées
L'une ne peut désigner l'autre
Elles portent le même habit
Le ciel se confond au néant
Rien de frappant ou de leurrant
Ne vient m'arracher à l'emprise du sommeil.