31 décembre 2006
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Le vide peuplait mon cœur
Je ne savais de quel bonheur
Mon esprit saurait le combler
L’un pleurait me semblait
L’autre l’accablait de douleur
Et tous deux m’étranglaient
D’un coup nos lèvres s’entrouvrirent
Forcées par un heureux sourire
Nous avions appris à bon penser
Nous avions appris à découvrir
Comment chasser le faux et l’insensé
Contemplons, cria mon cœur, la nature
Contemplons, dis-je, les belles créatures
Pensons, ajouta l’esprit, à leur créateur
Se refermèrent alors nos déchirures
Et nous quittèrent sans tarder nos malheurs
Nous goûtions aux délices préférés
Nous apprenions aux gens désespérés
Le secret clef de notre réussite
Ne restez plus en vous-mêmes enterrés
Affrontez la réalité, vous ressuscite
D’un coup nos visages s’assombrirent
Et disparut de nos lèvres ce sourire
Sur lesquelles s’était beau dessiné
Chacun fut atteint de ce déplaisir
De perdre le chemin de sa destinée
Nous étaient parvenus de loin très loin
Les gémissements d’enfants mourant de faim
En inde et en Afrique Noire
La mort en empoigne tous les matins
La mort en empoigne tous les soirs
Nous étaient parvenus de l’Orient
Du Liban de l’Irak de l’Iran
Les sanglots pitoyables des mères
Lassées d’enfanter tout le temps
Et d’offrir leurs enfants aux enfers
Nous était parvenu de nos tréfonds
Un triste son tout naissant
Qui nous injure et nous insulte
En haussant le ton et le baissant
Vous êtes injustes combien injustes
Mon cœur plein d’inquiétude
Se plaint comme d’habitude
En mon esprit la perplexité s’installe
La tâche de nous unifier s’avère rude
Elle sera l’œuvre de notre pierre tombale.