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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 00:02

Le petit matin
La lumière apparaît
Décidée à se dévêtir de sa timidité
Petit à petit
S'empare des cimes
Descend aux champs
S'installe dans tous les recoins
Nous cerne étroitement
Mais nous libère
 
Les choses accueillent l'éclat du jour
Nous réfléchissent la vie
La vie
Nous la tenons des couleurs
Nées de l'obscur
Nous la tenons de la clarté des horizons
De la verdure des prairies
De la blancheur du lait maternel
Des tabliers multicolores des écoliers
De la lumière
 
Nous la tenons des bruits
Nés du silence
Des chants des oiseaux
Des saluts matinaux enroués
Des vrombissements des moteurs
De la lumière
 
Nous la tenons du réveil
Né du sommeil
De nos rêves de la veille
De nos espoirs se dessinant
De l'irrésistible tentation
De nos désirs renaissant
De la lumière
 
Le coucher
Tout se vêtit de sombre
L'obscurité chasse les dernières lueurs
Nous cerne étroitement
Mais nous libère
Nous invite au monde intérieur
 
Le sommeil nous engloutit
Mais échappe à sa gueule
La mystérieuse chose
Qui reste éveillée
Toujours présente nous surveille
Nous tourne et nous retourne dans nos lits
Tisse nos rêves et nous les récite
Dans le langage de nos chairs
Apaise nos douleurs
Calme nos tourments
Rythme les battements de nos coeurs
 
La mort frappe à la porte du corps
La mystérieuse chose sortira de la fenêtre
Est-elle immortelle?

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commentaires

S
poème tout simplement extraordinaire<br /> que cette chose mystérieuse soit la conscience, qui pourra y échapper.<br /> Ou si cette chose mystérieuse est plutôt l'âme, notre âme, rien ni personne ne peut l'emprisonner.<br /> humblement dans un de mes "poèmes", je dis<br /> Transcendant l'écheveau des êtres,<br />  <br /> <br /> Du lieu et du moment<br />  <br /> <br /> Le temps, les âmes seules, le traversent.<br />  <br /> <br /> Peut-être aussi la complicité des cœurs?<br />  <br /> <br />  
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